fbpx

Se libérer de la peur du regard des autres

Comment ne plus se sentir bloqué par le regard des autres ? Par le jugement des autres ? Par les mots des autres ?

Vous avez peut-être le sentiment de vivre le regard des autres – qui comprend aussi leur jugement et leurs mots – comme une attaque. Pourtant, vous-même n’avez émis aucune intention négative dans ce que vous faites ou dites. Pire, il vous est sans doute déjà arrivé de mettre tout votre cœur dans une tâche, un devoir, une réponse… et vous avez été critiqué, mal jugé, dévalorisé. 

Vous vous sentez agressé par ce regard et cela vous bloque dans la réalisation de ce que vous voulez faire, ou même, dans l’épanouissement de qui vous êtes. C’est la peur d’être mal jugé, d’être mal compris, mais aussi d’être vu et d’être vulnérable qui vous empêche de vous sentir à l’aise. Des « petits films » se lancent parfois dans votre tête : vous vous imaginez ce qui se passera si vous osez faire/dire/être et ce petit film se termine toujours mal.  Par exemple : « Si j’ose porter cette robe que j’aime bien ? Tout le monde va me regarder dans la rue, mes amis vont me faire une remarque car je n’en porte jamais, je vais me sentir mal à l’aise. » Nous avons tous déjà expérimenté ce blocage et ressenti cette peur du regard des autres. Qui ne s’est jamais demandé : « Que vont-ils penser si je fais cela ? », ou « Que va dire X si je dis ça ? ».

Je voudrais vous dire en premier lieu que c’est normal.C’est normal d’accorder de l’importance à ce que les autres pensent de nous. Cela témoigne d’un besoin très profond qui nous anime tous : le besoin d’être aimé. Un bébé dont les besoins physiques sont pourvus mais qui ne reçoit pas d’amour se laisse mourir. Nous sommes tous, de façon primaire, des êtres d’amour. Cette énergie qu’il y a en nous d’aimer et d’être aimé est ce qui nous meut profondément dans notre vie, voilà pourquoi nous portons tant d’importance à ce que pensent les autres, mais surtout à l’amour et à la bienveillance qu’ils ont envers nous. Nous souhaitons nous sentir accepté tel que nous sommes et sentir que nous avons de la valeur.

C’est ce qui fait que nous nous créons des rôles qui correspondent à l’image que l’on pense être attendue de nous. Nous nous séparons de notre être intérieur pour enfiler le costume d’un personnage, avec des goûts ou des traits de caractère qui ne sont pas véritablement les nôtres, mais qui se sont avérés être les plus « utiles » pour interagir avec le monde. Peut-être donnez-vous l’image de quelqu’un de fort alors qu’au fond de vous, vous êtes sensible. Cela se met généralement en place sans que l’on s’en rende compte. J’ai remarqué que c’était d’ailleurs très fort chez les jeunes. Au collège ou au lycée la pression du groupe est très prégnante et il est à ce moment très important d’être intégré, d’avoir ce qu’on s’imagine être une « bonne » image (être populaire, être cool…). Alors on se construit cette image pour plaire, notamment pour ceux qu’on admire et qui ont le plus de valeur à nos yeux. Mais ce moment est aussi un moment clé de la construction de l’identité. Cet exemple est parlant à cette période, mais ce schéma se retrouve à tous les âges de la vie.

Pourtant, vous êtes parfait tel que vous êtes au fond de vous. Et vous ne devriez pas avoir à vous forcer à changer pour correspondre à une idée extérieure. Nous devrions pouvoir vivre dans un monde où personne n’a à changer la façon dont son âme à envie de s’exprimer pour faire plaisir à quelqu’un d’autre. C’est tellement plus difficile d’être quelqu’un d’autre que d’être soi-même. C’est tellement plus douloureux de devoir s’empêcher de rayonner et de se restreindre sans cesse dans ses idées, ses actions, ses mots, simplement parce qu’on imagine que l’autre ne saura pas accepter cela. N’êtes-vous pas fatigué de cela ? Pendant longtemps, j’ai moi-même cru que je devais correspondre à une certaine image. Je ne m’en étais pas vraiment rendue compte, mais j’étais arrivée à un point où je me sentais fatiguée, plus en phase avec moi-même et ce que je voulais faire de ma vie. Aujourd’hui j’en ai pris conscience et je vis différemment. Je peux vous affirmer que c’est bien plus naturel et épanouissant de se reconnecter à qui l’on est, et de cesser de vouloir à tout prix entrer dans une voie pré-pensée par d’autres. Prendre conscience de cela est tellement libérateur ! Ça change tout ! Il suffit simplement  retourner la perspective, et de faire le premier pas. Faites une action qui semble d’habitude difficile ou impossible : portez une tenue originale, affirmez une opinion, osez exprimer ce que vous ressentez, osez pleurer ou rire… Une fois ce premier pas accompli vers qui vous êtes, la sensation qui en découle et les choses qui se mettent en place dans votre vie n’ont pas de prix. Imaginez-vous un instant : ne plus se demander en permanence : « qu’est-ce que les autres vont penser de moi ? » avant chaque action, cela fait tellement de bien !

Le lâcher-prise est une notion fondamentale pour se libérer de la peur du regard des autres. Comment faire pour lâcher-prise ? Si vous, vous avez peur du regard des autres et d’être potentiellement blessé, rappelez-vous que chaque personne est dans la même situation que vous. Simplement, chacun à un degré différent, avec des façons de réagir différentes. Mais chaque personne a au fond d’elle-même un enfant intérieur blessé qui a peur. Les autres, comme vous, se sont aussi construit des carapaces pour se protéger d’éventuelles blessures. Cela passe parfois par une façon de rabaisser les autres, de les critiquer, de les juger. Mais chaque regard que les autres peuvent vous lancer est un moyen de se défendre eux-même, de se sentir avoir de la valeur, car, comme vous, ils cherchent à éviter de souffrir. Réaliser que tous ces actes sont faits dans le but de se sentir aimé et d’avoir de la valeur est un outil immense pour diminuer l’impact d’éventuelles critiques ou jugements.  Je suis moi-même un très bon exemple de cela. Il y a quelques années – pas si lointaines – j’avais un très haut niveau d’exigence, envers les autres et moi-même. J’avais souvent le sentiment que les autres n’étaient pas assez intelligents ou cultivés. Il m’arrivait donc, souvent sans vraiment m’en rendre compte, de dire des choses blessantes, voire condescendantes aux autres. En montrant aux autres qu’ils n’étaient pas assez bien, j’essayais de me rassurer car au fond de moi, je ne me trouvais pas assez bien. J’ai réalisé plus tard que moi-même j’avais le sentiment de ne pas avoir assez de reconnaissance pour ce que je faisais. En transcendant cela, j’ai grandi et j’ai compris beaucoup de choses. Gardez donc à l’esprit que les gens qui vous blessent sont aussi des êtres qui souffrent.

C’est pourquoi la bienveillance est un outil extrêmement puissant. Regardez le monde, non plus comme un terrain hostile et une source potentielle de souffrance pour vous, mais comme un monde qui ne demande qu’à être aimé. Chaque personne souhaite profondément être acceptée telle qu’elle est, être aimée sans être jugée, sans être dévalorisée, sans être moquée. Vous pouvez appliquer ce sentiment de bienveillance pour les personnes, mais aussi les situations, les événements et surtout pour vous-même. En pratiquant la bienveillance tous les jours, même face à des personnes désagréables, vous changerez votre état intérieur. Cela ne fera pas transformera pas forcément les gens en face de vous en Mère Teresa, mais vous, vous serez en paix avec vous-même. Car vous faites aux autres ce que vous souhaitez que l’on vous fasse, c’est-à-dire être bienveillant. Adopter cet état d’esprit est une étape immense, qui vous permettra d’être beaucoup plus à l’aise avec le regard des autres. Aimez les autres comme ils sont, avec leurs blessures et leur comportement, et vous serez plus serein. Ressentez cette compassion envers les êtres, et vous verrez votre état de bien-être croître et vous serez moins touchés par le jugement des autres, moins troublé par ces perturbations extérieures.

Vous seul êtes responsable de votre épanouissement, ne l’oubliez jamais.

Avec un torrent de lumière,

Jenna

Rejoignez-moi sur la page Facebook : Jenna Blossoms

 

 


Laisser un commentaire


Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

  1. Excelente réflexion. C’est extêmement utile pous nos jours, où nous sommes obligés de jouer diverses rôles avec vitesse et éficience (comme si nous étions des robots).
    Pourtant, quelques passages m’intriguent, comme quand vous dites « Regardez le monde, non plus comme un terrain hostile et une source potentielle de souffrance pour vous, mais comme un monde qui ne demande qu’à être aimé », ou « Et vous ne devriez pas avoir à vous forcer à changer pour correspondre à une idée extérieure ». Selon moi, je considère que le monde est assez hostile et cette caractéristique ne peut être ignorée. En plus, nous sommes poussés de façon permanente à jouer des rôles selon l’envoronnement où nous sommes. Et si être moi même me cause de la solitude, de l’isolement? Je voudrais avoir votre avis sur ça. Merci.

    1. Merci pour ce commentaire très intéressant et votre question. Bien sûr le monde peut nous apparaître hostile, car nous avons été blessé et nous gardons en mémoire la trace de ces blessures. Mais regarder au fond de nous-même et assumer qui nous sommes vraiment est la plus grande mission que nous ayons. C’est un devoir pour faire évoluer le monde, et pour le rendre, justement, plus tolérant et bienveillant. « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse », est un peu le résumé de cet article. 🙂
      Et si tu crois qu’être toi-même te causera de la solitude et de l’isolement, c’est qu’il existe en toi encore une peur, un blocage, peut-être une blessure non libérée qui cristallise encore cette croyance en toi. Accueille-toi avec amour et bienveillance 🙂

  2. C’est une réflexion très juste et intéressante que tu nous livres là ,Béatrice.
    Je me pose souvent cette question « est ce bien toi ? »
    Mais ce besoin d’être aimé et apprécié nous pousse des fois à donner une image pas tout à fait authentique de nous et pourtant l’authenticité est la qualité que j’affectionne le plus .
    Pas évident tout ça ….
    Bises !

      1. De rien, et je relirai régulièrement, j’ai besoin d’être rappeler à l’ordre, et parfois d’être portée par une certaine pensée positive. 🙂

  3. Cette bienveillance est tellement essentielle, à appliquer aux autres, à soi , elle constitue
    un véritable exercice de l’esprit pas évident du tout puisqu’elle ôte la notion de mérite et rend caduque le jugement positif que l’on attend pour se valoriser ou se dévaloriser. Merci pour cet article !

    1. Merci beaucoup pour ton doux commentaire ! ♥
      Pour les photos, j’ai essayé de les réactualiser, mais chez moi elles apparaissent..!

  4. je crois que ma plus grande peut est celui du regard des autres, d'aimer et d’être aimer cette phrase que tu as écrite m'a bouleverser imaginez-vous un instant : ne plus se demander en permanence : « qu’est-ce que les autres vont penser de moi ? » avant chaque action, cela fait tellement de bien !
    c'est ce dont je souhaite arriver , le masque de la timidité commence à me peser beaucoup je souhaite m'en libérer

{"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}